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La Clémence de Titus de Wolfgang Amadeus Mozart

La clemenza di Tito by Wolfgang Amadeus Mozart

La Clémence de Titus de Wolfgang Amadeus Mozart

L’enfant terrible du théâtre suisse se mesure à Mozart

La clemenza di Tito

 

Opéra de Wolfgang Amadeus Mozart

 

Reprise de la production de 2020-2021 (diffusion en streaming)
Coproduction avec les Wiener Festwochen, l’Opera Ballet Vlaanderen et les Théâtres de la Ville de Luxembourg

 

Chanté en italien avec récitatifs en français et surtitres en français et anglais
Durée : approx. 2h55 avec un entracte inclus*

 

DISTRIBUTION
Direction musicale Tomáš Netopil
Mise en scène Milo Rau
Scénographie Anton Lukas
Costumes Ottavia Castellotti
Lumières Jürgen Kolb
Vidéos Moritz von Dungern
Dramaturgie Clara Pons & Giacomo Bisordi
Direction des chœurs Mark Biggins

 

Tito Bernard Richter
Vitellia Serena Farnocchia
Sesto Maria Kataeva
Servilia Yuliia Zasimova
Annio Giuseppina Bridelli
Publio Justin Hopkins (16.10, 18.10, 25.10, 27.10) / Mark Kurmanbayev (23.10, 29.10)

 

Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande

 

*Durée mentionnée à titre indicatif et susceptible de modification

 

OEUVRE
Un volcan qui crache, des ruines qui fument, le Capitole qui brûle, un putsch mené par un meilleur ami, non nous ne sommes pas dans le dernier thriller américain de la saison mais bien dans le dernier opéra de Mozart (enfin il composait en même temps sa Flûte enchantée). Si le décor tient du blockbuster et si Mozart introduit mine de rien des éléments de style qu’il a assimilés tout au long de sa vie de compositeur, mêlant par moment le buffo au genre de l’opera seria, il faut bien dire que le livret et certains des récitatifs, que Mozart ne composa d’ailleurs pas lui-même, sont un peu rêches. Malgré quelques apparitions propagandistes du chœur, la trame reste une trame confuse de trahison plutôt chambriste où chacun des personnages oublie l’action dès qu’il se met à chanter ses sentiments eux aussi quelque peu confus. Car malgré qu’on aime, on trahit et puis on pardonne ou on est pardonné. Certaines et certains auraient même vu dans ce drame de palais une critique ou tout du moins un désintérêt de Mozart vis-à-vis de l’empereur Léopold II, dont le couronnement en tant que roi de Bohème – en pleine Révolution française – servit de prétexte à la commande de La Clémence de Titus.

 

Et Titus est-il vraiment clément ? C’est la question que nous pose évidemment Milo Rau, dans sa première production à l’opéra, censurée en 2021 par le Covid. Voici donc sur la scène genevoise, après son succès en Flandre et à Vienne, le corps à corps de l’irrépressible metteur en scène suisse avec les règles très codifiées de l’opera seria. Rau ne peut s’empêcher de soulever le voile de ces beaux discours de pardon d’un souverain populiste sous des dehors éclairés. Tandis que des foules de personnes déplacées tentent de survivre dans un ghetto de caravanes à l’extérieur des murs du palais, l’élite sociale célèbre sa propre bienveillance dans l’élégance d’un musée. L’art politique peut-il changer le monde ? Ou bien ne fait-il que renforcer le statu quo ? Milo Rau remet en question un engagement social commode pendant que Titus et sa clique s’admirent et s’envoient des fleurs et des vannes sur leur bonté et leur attitude plus ou moins utilitariste du monde extérieur.

 

Après la création mondiale de Justice la saison dernière et son impact dans le monde lyrique, Milo Rau et ses acolytes continuent à interroger la complexité de notre monde avec sa saga de simulacres et contrefaçons, entre rituels chamaniques et lynchages politiques. Après avoir accompagné pendant les dernières saisons les œuvres de Janaček dans la programmation du Grand Théâtre de Genève, le chef d’orchestre tchèque Tomáš Netopil prendra sa baguette mozartienne pour diriger l’Orchestre de la Suisse Romande, accompagné des grandes voix spécialistes de Mozart, dont le ténor suisse Bernard Richter dans le rôle-titre, faisant suite à son Idomeneo la saison passée. Aux côtés des deux protagonistes de la distribution originale, on découvre l’étoile montante parmi les mezzos belcantistes, Maria Kataeva en Sesto.

Détails

Dates
16 - 29 Octobre 2024
Tarifs & conditions

Dès CHF 17.-

Contact

Adresse
Grand Théâtre de Genève
Place de Neuve 3, 1204 Genève - 1204 Genève
Téléphone: +41 22 322 50 00